La ressemblance
par Jean
Lahougue
suivi de La feintise
par
Jeff Edmunds
Récits
12,5 x 17 cm
96 pages
10 euros
Quelle surprise pour le célèbre écrivain Vladimir N. lorsqu’il
découvre, à la Bibliothèque de B., son parfait sosie…Son projet d’user de cette
ressemblance pour disparaître va entraîner une curieuse méprise.
Ainsi peut
se résumer le premier récit troublant de ce roman.
La seconde histoire, non
moins troublante, est signée de Jeff Edmunds, traducteur anglais de La
ressemblance. Elle met en scène un dénommé « J.L. », lecteur chez le célèbre
éditeur G. Dans le double dessein d’acquérir de l’argent et de conquérir une
nouvelle liberté, J.L. s’approprie un manuscrit arrivé par la poste : « La
ressemblance » d’un certain… Jean Lahougue. L’usurpateur use de toutes les ruses
pour supplanter l’auteur véritable mais celui-ci va bientôt découvrir la
supercherie. Ainsi « Jean Lahougue », poussé aux dernières extrémités, va être
aspiré dans un mortel vertige.
Si La ressemblance se construit à
partir de La méprise de V. Nabokov et si La feintise joue avec
La ressemblance, chacun des textes est moins la réécriture d’une écriture
qu’une « désécriture » : une sorte d’attentat textuel pour
réduire au silence un devancier, un contemporain, un semblable. Il s’agit moins
d’hommage que de gommage.
Jean Lahougue est né en 1945. Il a publié plusieurs volumes chez Gallimard, aux Impressions Nouvelles, chez Champ Vallon. En 1980, il a refusé le prix Médicis. Il est enseignant. Il vit actuellement en Mayenne.
Jeff Edmunds est le traducteur en anglais de La ressemblance de
Jean Lahougue. Il n’est pas né en 1945. Il n’a pas publié plusieurs volumes chez
Gallimard, aux Impressions nouvelles, chez Champ Vallon. En 1980, il n’a pas
refusé le prix Médicis. Il n’est pas enseignant. Il ne vit pas actuellement en
Mayenne.